Un Céphalopode un peu frileux entra dans la pièce muni d’un stylo. Il se colla au radiateur et, soudainement pris d’inspiration, il commença à écrire une chanson dédiée à son ami Némathelminthe :
Quand il y a de l’orage, faut pas se mettre sous un arbre avec un parapluie guili guili, surtout si c’est un baobab.
Mais un jour, chose étrange, dans la nature, au sommet d’une montagne, coincé dans la boue un lion devient fou à cause de 30 chaussettes qui l’intriguent et l’inquiètent, portées par un chien qui observe son reflet comme s’il croyait que les miroirs magiques existaient.
Le chien, devant la mine affolée du lion, lui dit :
« Tiens, prends un chewing-gum ! »
Puis il ajouta :
« J’kiffe trop ta perruque ! »
Le lion, vexé, se dit :
« J’vais le béqueter ! » Et il le béqueta.
Le chien, arrivé dans la cavité gastrique du félin s’exclama :
« Ouais, ça tombe bien, j’ai ma lampe de poche ! »
Il pressa le bouton, et la lumière fut dans l’estomac du lion. Une libellule, qui passait par là, lui conseilla de faire un bon dodo.
« Y a pas de réseau, de toute façon, ici », expliqua-t-elle. « On est en zone B.
- Ah zut, j’peux pas appeler ma banque avec mon portable, alors ! », s’exclama le chien, désespéré.
« - Pourquoi, t’es à quelle banque ? », lui demanda la libellule.
« - Chez BNP Paribas. »
La libellule, dans un élan de compassion pour ce canidé au fond du gouffre répondit :
« Ah… » et s’en alla.
Soudain, les sucs gastriques se mirent en marche. « Et 1, 2, 3, 4… »
Le chien se dit : « Crotte ! Je suis perdu ! »
Il trouva un bout de papier et commença à rédiger son testament, quand, à ses pieds, devant ses zzzzyeux, il découvrit une écharpe, la même écharpe que celle utilisée par Nathan pour faire son tour de magie de « Tu crois que je vais m’étrangler ? Hé bah non ! ». Nous ne savons pas qui est Nathan, mais le chien sentait que cela allait faire chanter son destin. Heu, changer, pardon. Cela allait faire un carton à Las Vegas !!! (C’est où, Las Vegas ?)
Un bruit qui faisait peur se fit alors entendre. Le chien resta tétanisé, se demandant pourquoi il avait oublié son yoyo. Une silhouette apparut alors : c’était un zygoto en pyjama portant une serviette de bain qui venait tout droit de la gorge du félin.
« Salut !», s’exclama jovialement le nouveau-venu. « Je me présente : je suis un pachyderme ! J’viens de me faire béqueter par un lion ; tu sais si y a la télé ici ? »
Le chien, devant la mine enthousiaste de l’éléphant, lui dit :
« Tiens, prends un chewing-gum ! »
Puis il ajouta :
« J’kiffe trop ta tronche ! Heu… Trompe, pardon ! »
L’éléphant, vexé (hé oui, le chien avait réussi ce défi insurmontable de vexer un pachyderme jovial), se dit :
« J’vais le béqueter ! » Et il le béqueta.
Le chien, arrivé dans la cavité gastrique du proboscidien, soupira : « Encore ! ». Une cacahuète, qui passait par là, lui conseilla d’aller au Macdo.
« Ouais, c’est parce que y a du réseau ici !
- Super ! », répondit le chien. « Je vais pouvoir appeler ma banque !
- Pourquoi, t’es à quelle banque ? », demanda la cacahuète.
« -Chez BNP Paribas ! »
La cacahuète, émue de compassion pour ce canidé qui retrouvait l’espoir dans le double-fond du gouffre, répondit : « Ah… » et s’en alla.
Soudain, les sucs gastriques se mirent en marche. « C’est à bâbord, qu’on gueuleuuuh, qu’on gueuleuuuh… C’est à bâbord, qu’on gueule le plus fort ! ». Tiens, ces sucs gastriques éléphantesques rendaient un son différent, sûrement à cause de l’antenne de l’hôpital.
Le chien, déterminé plus que jamais à combattre pour sa vie, s’écria :
« Non, je ne me laisserai jamais faire ! Soit ces sécrétions digestives acceptent de jouer à la bataille avec moi, soit je les prends en otage ! »
Malheureusement, les sécrétions digestives en question n’avaient pas de cartes à jouer sous la main, elles se résignèrent donc, toutes penaudes, à être prises en otage par le chien. Ce dernier, armé d’un ballon de baudruche parfumé au sulfate de sodium, le braqua sur elles, menaçant.
Un bruit qui fait peur se fit alors entendre. Le chien resta stoïque, se demandant s’il ne ferait pas mieux d’arrêter de fumer. Et il se passa une chose des plus étranges : tout se mit à remuer dans l’estomac, les sucs gastriques se mirent à hurler, le chien se sentit aspiré, et avant même qu’il n’ait eu le temps de demander à la cacahuète qui repassait par là quel était le numéro de BNP, il se retrouva… dans l’estomac du lion ! Le pachyderme n’avait pas supporté que l’on retienne ses sucs gastriques et avait, heu, comment dirai-je, ben, tout dégobillé…
Sujet: Elucubration d'un céphalopode 
Mer 26 Oct - 23:50
